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Partenariat et personnalisation : tendances de consommation en matière d’assurance automobile.

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Mes trois premiers blogs sur l’enquête menée par Accenture auprès de plus de 22 000 consommateurs d’assurance européens ont montré comment leurs attentes ont rapidement évolué. Leur volonté de s’engager avec les assureurs par le biais de canaux numériques a explosé, tandis que la demande de services personnalisés a bondi.

Propulsée par l’impact du COVID-19 sur le comportement au volant, la croissance de la demande des consommateurs pour une assurance automobile personnalisée a été particulièrement forte : 70 % ont exprimé un intérêt pour une assurance à la carte, où moins vous conduisez, moins vous payez. Ce chiffre est à comparer aux 52 % d’il y a deux ans.

En outre, 76 % sont intéressés par une assurance automobile dont les primes sont liées à une conduite sûre. Ce sont nettement plus que les 54 % que nous avons trouvés il y a deux ans.

Notre enquête a également révélé une forte volonté pour les services d’assurance groupés, où les solutions d’assurance et de non-assurance sont regroupées, par exemple, une assurance automobile proposée au moment de la vente d’un véhicule. Quelque 43 % des Européens étaient intéressés par les produits d’assurance groupés, mais l’intérêt était beaucoup plus grand dans certains segments de consommateurs, avec 75 % des Pionniers intéressés par ces produits. (Mon blog précédent explique comment l’appétit des consommateurs varie selon les types de personne.)

Ce désir de personnalisation et de services groupés mis à part, les consommateurs sont devenus plus disposés à acheter des assurances auprès de fournisseurs non-traditionnels : 39 % envisageraient d’acheter une assurance automobile auprès d’un concessionnaire, contre 22 % il y a deux ans.

 

Effort conjoint

 

Que cela signifie-t-il pour les assureurs ? Le plus important est qu’ils ne peuvent pas relever ces défis seuls. Au lieu de cela, ils doivent forger des partenariats avec des entreprises automobiles et/ou d’autres entreprises de services de mobilité pour créer et commercialiser des produits qui répondent aux nouvelles attentes des consommateurs.

Bien que de nombreux assureurs s’en rendent compte, une question clé demeure : est-il possible de forger des partenariats qui créent des solutions qui profitent à l’assureur, au partenaire et, en fin de compte, au client ?

La réponse simple est oui. 

Ci-dessous, j’ai présenté quelques-uns des partenariats les plus notables entre assureurs et entreprises automobiles en Europe ces dernières années. Ils donnent matière à réflexion aux assureurs qui souhaitent s’accrocher aux préférences changeantes des consommateurs, notamment en tirant parti de nouvelles technologies comme les systèmes d’aide à la conduite et les véhicules autonomes.

  • En 2017, l’assureur français Groupama s’est associé à l’entreprise de télématique Scope Technologies et à Renault pour proposer pour la première fois une assurance basée pour l’utilisation sur le marché français. Les conducteurs de la voiture électrique de Renault, appelée ZOE, peuvent obtenir des réductions sur leurs primes d’assurance allant jusqu’à 36 % en fonction de leur comportement au volant.
  • En 2018, l’assureur Generali Italia et Fiat Chrysler se sont associés pour développer des services d’assurance personnalisés pour les voitures connectées. Cela comprend un coaching de conduite en temps réel, qui alerte immédiatement les conducteurs en cas de comportement dangereux au volant, et une autre solution qui permet aux conducteurs de partager des informations sur leur style de conduite. Les conducteurs peuvent ainsi bénéficier d’un large éventail de services d’assurance basés sur l’utilisation et d’autres services de mobilité numérique.
  • En 2020, Toyota Insurance Services s’est associé à Swiss Re dans le cadre d’un accord qui prévoit que Toyota mette les données des véhicules à la disposition de l’assureur via sa plateforme de risque du système avancé d’aide à la conduite, à des fins de cotation des risques. BMW fournit également certaines données de véhicules à cette plateforme. Ces données permettront aux assureurs d’établir comment les systèmes d’assistance à la conduite sont utilisés.
  • En 2020, Swiss Re et Daimler Insurance Services ont lancé Movinx, une coentreprise visant à développer des solutions d’assurance automobile et de mobilité entièrement numériques. Le partenariat vise à développer des solutions d’assurance qui soutiennent les nouvelles technologies automobiles, telles que les systèmes avancés d’assistance à la conduite et les voitures autonomes.
  • D’autres ont apporté une approche de portefeuille aux services de mobilité. Par exemple, Baloise Group a investi dans 35 entreprises à travers l’Europe et créé cinq nouvelles sociétés, toutes axées sur diverses formes de services de mobilité – du covoiturage aux services de maintenance de flotte. Mobly est l’une de ces entreprises : elle a introduit l’une des premières offres d’assurance multi-mobilité en Europe, et s’est récemment associée à Europ Assistance Belgique pour lancer Moveasy après avoir acquis VROOM.be, une plateforme de vente de voitures d’occasion, en juillet 2020.

Ces partenariats montrent qu’il est possible de créer des partenariats qui profitent à de nombreuses parties prenantes, y compris au client final. Alors que les préférences continuent d’évoluer, que la technologie des véhicules arrive à maturité et que les équipementiers cherchent de plus en plus à s’emparer d’une plus grande partie de l’espace de valeur de l’assurance automobile, des accords de ce type deviendront essentiels à la réussite des assureurs.